La grande histoire d’une petite marque

À moins que ça ne soit l’inverse ?

BERET ROSE, c’est l’histoire d’un mec

Fils d’horticulteur né fin des années 50, dés mon plus jeune âge, j’étais plutôt attiré par le maniement du crayon que celui du sécateur et de l’arrosoir. Créer, dessiner des objets ou des personnages, rigoler avec ma copine Marie Pierre ou bidouiller des mobylettes, était bien plus excitant que l’école et le monde du travail. Malheureusement, je fus très vite rattrapé par la réalité, devenir adulte m’imposait de gagner des sous.

… qui se cherche un peu

Je me suis donc retrouvé à faire pousser des chrysanthèmes dans l’entreprise familiale pendant une quinzaine d’année. Mais un environnement économique défavorable mit un terme brutal à cette aventure. Il fallait rebondir… Après quelques petits boulots sans intérêt, je tombe par hasard sur l’annonce d’une école qui disait « si vous êtes doué en dessin, téléphonez à ce numéro… ». C’était une évidence, j’ai appelé.

… et qui finit par se trouver

Au bout d’un an de formation, je décrochais un job de styliste où je pouvais enfin exercer mes talents de bidouilleur. Puis, après avoir travaillé une vingtaine d’années pour une belle marque de chaussures, Pépère (ben oui le temps passe) était enfin mûr pour créer les siennes. Des chaussures simples, raisonnables, fonctionnelles, pas prétentieuses, rigolotes, fabriquées pas trop loin et qui n’auraient pas dénoté dans la France de mon enfance.

… pour réaliser son rêve

En effet, au travers de mes chaussures, je voulais retrouver certaines valeurs des années 60. A cette époque, tout était moins excessif, plus mesuré, moins mondialisé, le consommé local étant la norme. Chaque petite ville avait ses usines, ses p’tits commerces et sa vie de quartier, les grandes surfaces n’existaient pas encore. On se procurait des objets rarement futiles, avec modération, souvent réparables. Bien sûr, tout n’était pas rose comme mon béret, mais ce n’était pas si mal…

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… de trouver chaussure à son pied

Voila pour les valeurs. Le nom fut trouvé en retombant sur une photo de vacances où Pépère avait un peu trop forcé sur l’apéro… c’était une certitude, mon histoire s’appelerait BERET ROSE. L’humour, l’autodérision, le côté franchouillard, tout y était. Bien sûr, j’aurais aimé fabriquer en France, mais le choix de mes amis Portugais me parut le meilleur compromis en terme de qualité/prix, de savoir faire et de « fabriqué pas trop loin ». Voila, tu sais presque tout !